Du 14 au 23 février 2019, la compagnie Courant d’Cirque présente le spectacle Boutès 4.41 au TLH de Sierre (Suisse). Entre performance de cirque et concert musical, Boutès 4.41 est un spectacle hybride à la fois onirique et provocateur qui interroge la thématique du suicide. Boutès 4.41 est un spectacle porteur d’un récit de mort, certes, mais surtout d’une pulsion de vie, un journal intime porteur d’espoir, qui invite à se « des-asseoir » et à marcher !
Entretien avec David Glassey, directeur technique
« C’est un peu une histoire de famille, ce spectacle. En tous les cas, une histoire de passion. » La passion pour le spectacle mais surtout pour le cirque. La compagnie belgo-suisse Boutès 4.41 est dirigée par deux sœurs: Alice Torrent et Tania Simily. La première milite pour que le cirque soit davantage reconnu, notamment grâce à la création d’une Fédération suisse de cirque alors que sa sœur Tania est plus dans l’« acting ». C’est elle qui sera sur scène, avec un travail au tissu, qui est sa véritable passion. « On pourrait presque dire qu’elle a donné véritablement sa vie au tissu. », nous glisse David Glassey.
Lui, sa passion, c’est l’éclairage et la lumière. Formé dans les clubs de rock depuis l’âge de ses 18 ans, David Glassey a tourné avec de nombreux artistes, issus notamment du « Metal » ou du hip hop. Depuis 3 ans, il a posé ses valises en Suisse et assume dorénavant la direction technique du théâtre Alambic à Martigny (Suisse). Il est aussi le directeur technique en charge des lumières et des visuels du spectacle Boutès 4.41.
« Je connaissais bien sûr la marque Harlequin, à travers le tapis de scène qui est largement utilisé dans les théâtres. Mais c’est la première fois que je travaille avec un tapis Harlequin Hi-Shine. C’est l’effet miroir qui nous a décidés à utiliser ce revêtement. » En effet, la pièce Boutès 4.41 fait référence au Mythe de Boutès, dans l’Odysée d’Ulysse, avec la fin tragique que l’on connaît pour Boutès qui se jette à la mer en écoutant la mélodie des sirènes.
Pour reproduire l’effet de l’eau, nous avons opté pour le tapis Harlequin Hi-Shine qui donne une véritable profondeur à la scène. Avec des reflets intéressants qui se dessinent sur le visage de l’artiste circassienne qui, « il est vrai, était un peu déstabilisée au début, puisqu’elle perdait complètement le repère avec le sol. Elle voyait son propre reflet au lieu de voir le sol ! Mais comme elle est joueuse, elle a relevé le défi ! »
David Glassey est très heureux et très fier de présenter cette pièce. Son seul regret, c’est peut-être que les programmateurs de théâtre sont assez frileux de programmer un spectacle de cirque contemporain. Mais il ne perd néanmoins pas l’espoir de voir le spectacle tourner à l’international ! C’est tout le mal qu’on lui souhaite !