« Je me rappellerai de cette saison comme une des saisons les plus émouvantes de mes 7 années de direction du Ballet national d’Espagne. Le fait de voir le public debout, ovationner la compagnie après chaque représentation est le plus beau cadeau que je pouvais recevoir. Ce « spectacle anniversaire » m’a donné la possibilité de rendre hommage aux directeurs de la compagnie mais également à toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, au succès de ces premières 40 années d’existence. »
C’est en ses termes que Antonio Najarro, directeur du Ballet National d’Espagne (BNE) revient sur le spectacle qui marquait les 40 ans de la Compagnie. Le spectacle créé pour l’occasion s’intitulait tout simplement « 40e anniversaire du Ballet national d’Espagne ». Antonio Najarro a véritablement retracé l’histoire de la Compagnie, en présentant non seulement les pièces les plus représentatives du répertoire du BNE mais également certaines de ses créations les plus contemporaines. Avec une première mondiale du nouveau spectacle du chorégraphe et directeur « Ícarro » créé pour le premier danseur de la Compagnie Sergio Bernal, sur une musique du pianiste Dorantes.
Ce programme assez éclectique avait aussi pour mission de donner un aperçu de ce qu’est la danse espagnole qui, contrairement aux idées reçues, ne se limite pas au flamenco, mais se compose bien évidemment du flamenco, mais également de la « Escuela Bolera », du folklore et de la danse espagnole stylisée.
Le Théâtre de la Zarzuela affichait complet pour les 14 représentations, dont 2 matinées enfants, ce qui ravit le BNE et principalement Antonio Najarro qui, depuis qu’il a pris la direction de la Compagnie, affirmait haut et fort, sa volonté de mieux faire mieux connaître la « Danza española », et en tous les cas de la rendre plus populaire et plus largement diffusée au niveau national mais également international.
Antonio Najarro a décidé de passer le relais d’une direction artistique qu’il a mené de main de maître, avec une attention toute particulière à la santé des danseurs et à la prévention des lésions qui, pour le flamenco, passe aussi par un sol de danse adéquat. Depuis plusieurs années, les danseurs évoluent ainsi sur un plancher de danse Harlequin Liberty peint en noir, dans les studios mais également sur scène. Une façon aussi de laisser une empreinte positive dans l’histoire de la Compagnie !
Copyright photo: Jesus Vallinas