Fondé en 1973 par Philippe et Elvire Braunschweig, le Prix de Lausanne est LE rendez-vous le plus incontournable en matière de jeunes talents.
C’est grâce à une amitié de longue date avec le couple des fondateurs que Harlequin a commencé à soutenir le concours, restant un fidèle partenaire jusqu’à ce jour. Soucieux d’une pratique de la danse en adéquation avec le bien-être des danseurs, Harlequin est fier de fournir ses produits pour les espaces de répétition et pour la scène du Prix de Lausanne afin que les candidats puissent danser sur un sol de qualité professionnelle.
Cette année, c’est Frédéric Olivieri, Directeur du ballet et Responsable de l’Ecole de danse de la Scala de Milan qui en est le Président du Jury. Nous l’avons rencontré quelques jours avant le début de l’événement.
Qu’est-ce qui fait, selon vous, la spécificité du Prix de Lausanne ?
Le Prix de Lausanne, c’est d’abord la qualité. Qualité des performances des concurrents, qualité et diversité des membres du jury et bien sûr, ce qui n’est pas à négliger, qualité de l’organisation et de la logistique. Tout cela est décisif car ces éléments créent une ambiance saine, positive et sereine.
Mais surtout, et c’est sans doute le plus important, c’est l’un des seuls Prix qui ouvre véritablement des portes. Toute la profession se retrouve à Lausanne : pour un danseur, participer au Prix, c’est déjà se faire remarquer. C’est pour cela qu’il n’y a finalement pas de perdants, à Lausanne. Avoir la possibilité de s’y présenter, c’est déjà gagner !
Personnellement, j’ai eu la chance de remporter le Prix en 1977, alors que j’étais un tout jeune danseur de 16 ans… et Lausanne a changé ma vie puisque cela m’a permis d’entrer au Ballet de l’Opéra de Paris alors que je n’étais qu’un petit danseur niçois !
C’est cela, le Prix de Lausanne : la passion, la générosité… et une victoire pour tout le monde !
Vous suivez le Prix depuis longtemps. Avez-vous remarqué des évolutions ?
Bien sûr. À mon sens, c’est l’évolution du répertoire qui est le plus marquant. Dès 1998, de jeunes chorégraphes ont été mandatés pour créer les variations contemporaines obligatoires. Présents à Lausanne pendant la semaine du concours, ils accompagnent les candidats qui abordent – souvent pour la première fois – les caractéristiques du mouvement et du corps propres à cette discipline. Du coup, ils apprennent à s’adapter au langage personnel de chaque chorégraphe. Grâce à ces variations contemporaines spécifiquement adaptées à leur âge, les jeunes artistes sont confrontés à de nouvelles sensations qui vont les aider à développer leur aptitude à réagir à la musique avec imagination et sensibilité et à dévoiler leur personnalité à travers l’expression de leurs émotions.
Vous êtes président du jury du Prix de Lausanne 2020. Mais justement, qu’est-ce qui fait un bon danseur ?
Un bon danseur doit avoir évidemment une base technique irréprochable. Mais ce qui fait vraiment la différence, c’est la virtuosité et la musicalité, la capacité de s’approprier profondément un répertoire, un style. Et puis, il y a ce qui ne s’apprend pas : l’aura artistique, le charisme. Certains danseurs n’ont que deux pas à faire en entrant sur scène pour qu’on retienne son souffle.
Quand on est dans le jury, il y a d’ailleurs quelque chose de magique dans cette attente de voir surgir de nouveaux talents. C’est véritablement une joie pour tout le monde. Ensuite, il faut toujours estimer la marge d’évolution de chacun des participants car nous avons affaire à des danseurs assez jeunes qui peuvent donc encore progresser. Mais je crois que tous les professionnels ont l’œil suffisamment exercé pour repérer ce qui est en germe en chacune et en chacun.
Quels conseils pourriez-vous donner aux participants ?
De conseil, je n’en ai qu’un et c’est celui que je donne depuis toujours à chaque danseur : reste toi-même ! Ne change pas, n’essaye pas d’imiter les autres. Ce qui compte, c’est toi et toi seul !