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Black Swan, l’envers du décor

29 10 2019

Acclamé à sa sortie, le film Black Swan est l’un des rares films sur la danse qui a su conquérir un très large public en dehors du cercle des afficionados. Mais le tournage n’a pas été facile !

Black Swan
Le réalisateur Darren Aronofsky avait rencontré l’actrice bien des années avant le tournage pour parler du projet du film dans un café de Times Square. L’actrice rêvait alors d’incarner une ballerine. Le rôle de Nina était une occasion en or pour elle de renouer avec la danse qu’elle avait appris et pratiqué dans son enfance.

Natalie Portman et Mila Kunis ont eu droit à un entraînement physique particulièrement intense et difficile. Durant les dix mois qui ont précédé le tournage, Natalie Portman s’est entraînée tous les jours pendant cinq heures sous la tutelle de plusieurs professeurs et répétitrices professionnelles, dont Mary Helen Bowers, une ancienne ballerine du New York City Ballet qui, grâce à une formation extrêmement exigeante, a fait d’elle une véritable danseuse classique en un temps record.

L’actrice raconte : « Même si vous avez pris des cours de danse auparavant, vous n’imaginez pas le degré de perfection que cela requiert. Chaque geste doit être fait d’une façon très précise et avec beaucoup de légèreté et de grâce. Je savais que ce serait un défi, mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi dur sur le plan physique ».

Mila Kunis en a pensé de même: « Cette grâce, vous l’obtenez au prix de vraies souffrances physiques. Les pointes font tellement mal aux pieds que je suis incapable de les porter plus de vingt minutes. Vous n’avez même pas besoin de faire des pointes pour avoir mal, il suffit de marcher avec ! Quand vous les portez toute la journée, vos pieds gonflent et deviennent bleus et noirs. »

Pour se préparer à son rôle exigeant de chorégraphe, Vincent Cassel a longuement observé et étudié la vie de grands maîtres tels que George Balanchine et Mikhaïl Baryshnikov, ainsi que le chorégraphe du film Benjamin Millepied. Dans sa préparation physique, l’acteur s’est aussi souvenu de ses années passées à l’Ecole du cirque… et à l’amour que son père lui a transmis pour la danse.

Le film devait se tourner à Budapest, et l’action se situer en France, mais pour des raisons de budget et de design, la production a dû y renoncer. Le tournage a eu lieu au Lincoln Center, dans les studios New York City Ballet, entièrement équipés des tapis Harlequin, ainsi que dans plusieurs autres lieux stratégiques de New York.

Darren Aronofsky a opté pour un style brut et réaliste, filmant les danseurs caméra à l’épaule, au plus près de leurs mouvements. « J’avais le sentiment que filmer caméra à l’épaule allait nous aider à entrer dans le monde du ballet. La caméra danse et tourbillonne avec les danseurs. Elle saisit de près leur énergie, la sueur, la douleur et leur talent », explique le cinéaste.

Décidément un film à voir ou à revoir !

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