Gaëlle Piton : quand la danse devient un chemin de vie

Une danseuse contrariée qui choisit la scène

Depuis toute petite, Gaëlle Piton, aujourd’hui sophrologue, coach, autrice et artiste, voulait être danseuse. Mais ses parents, attachés aux grandes études, l’orientent vers un parcours académique exigeant : hypokhâgne, puis la Sorbonne, où elle prépare un doctorat consacré aux portraits littéraires de danseuses comme Isadora Duncan.

La danse reste présente, mais en marge, en loisir. Jusqu’au jour où, au moment de soutenir sa thèse, elle a un déclic : elle ne veut plus écrire sur la danse, elle veut la vivre. Elle quitte alors l’université pour se consacrer à la scène.

Des coulisses au micro

Elle devient intermittente du spectacle et collabore ensuite avec Carolyn Carlson en tant que chargée de production et de diffusion. Elle accompagne les danseurs en tournée, observe leurs exigences, leurs fragilités, et réalise combien la scène est aussi une épreuve physique et psychologique.

La Fédération française de danse la sollicite ensuite comme journaliste. Elle interviewe Pietragalla, Patrick Dupond, anime des émissions en direct à la radio. C’est là qu’un tournant s’opère. Déjà méditante de longue date, elle consulte une sophrologue pour gérer le stress de sa première émission en direct. C’est une révélation. Elle se forme à la sophrologie, puis au coaching à l’Université Paris 8.

La réconciliation avec le corps

Son parcours prend alors une nouvelle dimension : accompagner les artistes dans leur rapport au corps, au souffle et à l’ancrage. Pour elle, la sophrologie et le coaching ne sont pas seulement des outils de gestion du stress, mais des chemins de réconciliation avec soi.

Ce fil rouge traverse toutes ses activités : sophrologue, coach, autrice de plusieurs ouvrages, conférencière, et désormais… artiste sur scène.

L’évidence du seul en scène

En 2019, sa conférence TEDx Danser sa vie bouleverse le public. Sans danser, elle livre son histoire avec sincérité. De ce moment naît une envie nouvelle : créer un spectacle personnel.

Danser sa vie devient un seul en scène immersif où se mêlent récit intime, flamenco, danse contemporaine et cabaret. Un spectacle qui casse les cases et assume la multiplicité : « Nous sommes plus que des étiquettes. Nous sommes multiples », rappelle-t-elle.

Le flamenco, une vérité brute

Lauréate d’un concours national, Gaëlle Piton décrit le flamenco comme « une danse où l’on marche sur l’eau en traversant les flammes ». Une danse qui demande d’aller chercher dans ses tripes, d’exprimer l’intensité de l’instant, de dialoguer avec les musiciens. Une vérité brute qu’elle place au cœur de son spectacle.

Le sol comme ancrage, Harlequin comme partenaire

Dans le flamenco, le sol est tout sauf un détail. « Le sol, c’est l’ancrage, c’est ce qui nous porte. »

Pour amplifier la puissance de ses frappes et sécuriser ses mouvements, Gaëlle avait besoin d’un plancher de danse professionnel. Son choix s’est porté sur Harlequin Floors, référence mondiale en la matière.

Une invitation à dépasser ses limites

Avec Danser sa vie, son « seule en scène immersif » également disponible en podcast, Gaëlle Piton transforme son parcours en une œuvre vivante. Un seul en scène immersif, où elle mêle danse, récit et lumière, pour transmettre un message universel : dépasser ses limites, retrouver son ancrage, se réconcilier avec son corps.

« Nous sommes parfois notre plus grande limite. Mais il ne faut pas de grandes choses pour éclairer la route des autres. »

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