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Si le Conservatoire de la danse de Bruxelles m’était conté…

30 01 2019

Entretien avec Jean-Paul Dimmers, administrateur et directeur  du Conservatoire de la danse de Bruxelles

Harlequin Conservatoire de

Interviewer  Jean-Paul  Dimmers, administrateur et directeur du Conservatoire de la Danse de Bruxelles, c’est un peu comme ouvrir un livre sur l’histoire de la danse… Tel un guide passionné et passionnant, Jean-Paul Dimmers retrace l’histoire de la première école de danse  à Bruxelles qui remontrait à la fin du XVIIIe siècle. Selon certains auteurs, l’initiateur de cette institution fut Jean-Antoine Petitpa, le père du célèbre chorégraphe Marius Petitpa, qui en obtint la reconnaissance et la dénomination officielle en 1826.

D’anecdote en anecdote, Jean-Paul Dimmers évoque Maurice Béjart. Ce dernier avait élu domicile au dernier étage du  49 rue de la Fourche, qui abritait alors le Conservatoire de la danse de Bruxelles. Au terme d’un conflit ouvert avec le directeur de la Monnaie Gérard Mortier, Maurice Béjart quitte Bruxelles en 1987 pour rejoindre Lausanne. Ce départ signifie également la fin  Conservatoire qui fut un véritable creuset pour les futurs danseurs du Ballet du XXe siècle, rebaptisé en Béjart Ballet Lausanne lors de l’arrivée de la compagnie en Suisse.  Et Jean-Paul Dimmers de rappeler qu’il ne faut pas confondre le Conservatoire, qui était l’école de danse classique du Théâtre de la Monnaie, avec Mudra qui se donnait plutôt pour mission de former des artistes plus « complets », qui n’avaient pas forcément une base classique. Les deux institutions étaient un « réservoir de danseurs » pour le Ballet du XXe siècle.

Il aura fallu attendre 2010 pour que le 49 rue de la Fourche soit réhabilité. Tout d’abord, à travers l’ouverture du Musée Maurice Béjart dans l’appartement sous les toits, là où habitait le célèbre chorégraphe et plus récemment en 2013 grâce à la volonté de Jean-Paul Dimmers et de la célèbre étoile Menia Martinez,  actuelle directrice artistique du Conservatoire de la danse de Bruxellles, secondés par Benedicto Cieza, professeur de danse classique et assistant de Menia Martinez, de Marlen Moreno et Ines Ceza, tous deux professeurs également au Conservatoire de la danse de Bruxelles. Les 60  élèves du Conservatoire sont sélectionnés sur audition et suivent une formation classique et contemporaine avant de « voler de leurs propres ailes ». Plusieurs élèves ont d’ailleurs rejoint des compagnies de danse prestigieuses.

La rénovation de ce haut-lieu de la danse passait bien sûr par la rénovation des sols de danse. « Nous voulions donner à nos élèves l’instrument qui leur permette d’évoluer dans les meilleures conditions », nous a confié Jean-Paul Dimmers qui poursuit « Je connaissais bien sûr les sols Harlequin, mais le projet s’est vraiment concrétisé lorsque nous avons invité Arnaud Dreyfus, danseur à l’Opéra de Paris  pour un stage d’été. Il nous a convaincu d’équiper le Conservatoire de la danse de Bruxelles du même plancher que celui qui est installé dans les studios et sur la scène de l’Opéra de Paris. Nous avons suivi ses conseils, parce que la santé de nos élèves est le meilleur investissement que nous puissions  faire pour les préparer au mieux  à leur future carrière de danseur. Notre choix s’est finalement porté sur le plancher de danse Harlequin Flexity Plus, recouvert du tapis de danse Harlequin Cascade gris foncé. »

Les professeurs et élèves du Conservatoire de la danse de Bruxelles ont découvert avec étonnement les nouveaux sols de danse « auxquels il a bien sûr fallu s’habituer ». Mais quel plaisir de pouvoir répéter sans colophane. « On tient sur nos pieds », déclarent-ils enthousiastes, ce qui est rassurant pour un danseur !

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